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Grâce à son double parcours à l’école des Beaux-Arts de Paris et de Cergy-Pontoise, Daphné Dejay s’impose aujourd’hui comme une peintre coloriste.

L’artiste a connu une période intense de photographie en noir et blanc où elle mettait en scène son propre corps. Elle a également réalisé de nombreuses illustrations et des livres pour enfants, dont certains ont reçu une reconnaissance significative. Cependant, c’est dans l’art de la couleur peinte qu’elle a trouvé son épanouissement le plus complet.

Les œuvres de Daphné Dejay se distinguent par une palette généreuse qu’elle applique à la surface de ses sculptures. Elle utilise des teintes franches et vives, de style « fauve », qui recouvrent ses formes animales blanches, qu’elles soient de petite ou de grande taille. Son travail de coloriste s’inscrit dans une approche « fait main » pleine de jubilation, rappelant la tradition picturale de la sculpture polychrome du XIXe siècle.

Ainsi, son usage de la couleur sur des objets en volume agit comme l’expression de l’âme, des sentiments et même de l’énergie vitale de l’espèce animale, dynamisée par l’émerveillement de l’enfance.

Dans cette approche chromatique résolument contemporaine, l’artiste déploie depuis quelques années un art urbain sur le mobilier francilien.

Les « Jean d’Art » ou « Légendes d’Art » rendent hommage aux artistes qui ont influencé son travail et façonné son univers intérieur.

Cette série tente de décomposer et recomposer toutes les influences qui ont pu construire sa sensibilité et son propre travail plastique. Elle met en scène le lapin, une créature vivace, humble et curieuse, qui a parcouru l’histoire de l’art en symbolisant tour à tour la pureté, la chasteté, la fertilité, la volupté et l’érotisme. Ici, le lapin change de peau, mue, plonge dans son terrier et se métamorphose « à la manière » de chaque créateur que l’artiste souhaite réinterpréter. Elle nous invite ainsi à redécouvrir et revisiter ces artistes à travers son propre prisme créatif.